BMW est née de la fusion, en 1917, de
deux entreprises de mécanique de Munich. Elle était à l'origine un
fabricant de moteurs d'avion. C'est ce que rappelle l'emblème de la
marque : une hélice en mouvement sur fond des couleurs de la
Bavière: bleu et blanc.
À la suite de la défaite de l'Allemagne
lors de la Première Guerre mondiale, il lui fut interdit de produire
des avions ainsi que des moteurs pour son pays, et donc elle fut
forcée de se reconvertir.
Elle se diversifia et produisit des
moteurs pour motocyclettes (1922, avec un bicylindre à plat dessiné
par Max Rfiz), camions et voitures.
La production de motos prit de
l'importance, avec un investissement important dans la compétition.
En 1929, une BMW atteint 216,75 km/h, pilotée par Ernst Henne.
En dehors d'un record d'altitude
clandestin en 1920 (9 760 m), la production de moteurs d'avions
reprit dans les années 1930, d'abord avec la fabrication sous
licence de moteurs Pratt & Whitney, puis avec le moteur radial BMW
801 qui équipa le Focke-Wulf FW 190. En 1939, il équipe le Junker
52. En 1944, BMW met au point le premier turboréacteur au monde.
En 1928, BMW rachète les usines Dixi,
constructeur allemand situé à Eisenach et se lance dans l'assemblage
de la minuscule Austin Seven anglaise dont Dixi avait obtenu les
droits. C'est ainsi que naît en 1929 la 3/15 PS. Elle gagne la coupe
des Alpes en 1929.
En 1930, sort un modèle nommé Wartburg,
748 cm3.
En 1933 sortent la 303, équipée d'un 6
cylindres de 1773 cm3 et la 315 de 1 490 cm3.
Les activités motocyclistes continuent,
puisque la 100 000e moto sort en 1938, et que le record de vitesse
passe à 279,5 km/h en 1939. Le modèle R75 avec side-car équipera
l'armée.
Karl Sommer, un officier SS travaillant
au Bureau administratif et économique à partir de 1942, a mentionné
BMW en tête de liste des entreprises ayant pratiqué l'esclavage de
prisonniers en Allemagne nazie, dans le cadre du projet
d'"extermination par le travail". BMW admet avoir utilisé entre
25 000 et 30 000 prisonniers dont le salaire ridicule était reversé
au trésor SS. La section allemande de Ford, Fordwerke, aurait
recouru au mêmes pratiques avant sa systématisation par le
gouvernement nazi.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale,
les Soviétiques vandalisèrent les usines et s'emparèrent de la
technologie de BMW, à l'instar des Britanniques, qui produisirent le
modèle Bristol 400, à la brillante carrière, à partir de plans volés
à BMW. La société dut se reconvertir dans la production de
bicyclettes et d'équipements électro-ménagers. Ce n'est qu'en 1952
que la production d'automobiles reprit, avec des modèles faisant
pâle figure à côté de leur concurrent direct, Mercedes-Benz.
À cette époque, BMW fabriquera aussi
bien un 8 cylindres (la 502) que l'Isetta sous licence Iso (200 000
exemplaires vendus).
La reprise en main de la gestion de la
société par Herman Quandt, qui devint un des principaux
actionnaires, réorienta radicalement la stratégie de l'entreprise,
axée sur des modèles plus abordables et plus proche de la demande
existante. Il fit table rase de la hiérarchie préexistante dans
l'entreprise et institua un régime méritocratique dans la culture de
l'entreprise, ce qui lui permit de connaître un essor sans
précédent.
La BMW 1500 fut lancée au Salon
mécanique de 1961 à Francfort, qui tourna une page dans l'histoire
de BMW, libérée de son passé.
Puis, elle fabriqua des véhicules :
motos et voitures. Ces dernières firent gagner à la marque sa
notoriété lors de confrontations sportives.
En 2006, BMW compte sept usines dans le
monde (avec Mini, hors Rolls-Royce) et le groupe totalise 106.000
employés
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